Prévenir la propagation de la peste porcine africaine

Le monde connaissant une augmentation sans précédent du nombre de cas de peste porcine africaine (PPA) depuis dix ans, la mise en œuvre de mesures efficaces est plus que jamais nécessaire. La lutte contre la PPA exige un engagement soutenu et des ressources ainsi que la mobilisation de toutes les parties prenantes concernées. Les partenariats public-privé sont déterminants pour tirer parti des forces, des connaissances, de l’expertise et des ressources respectives des secteurs public et privé, permettant ainsi de parvenir plus rapidement et plus efficacement au contrôle de la maladie. En 2021, sous l’égide du Plan-cadre mondial pour le contrôle des maladies animales transfrontalières (GF-TADs) et en collaboration avec la FAO et l’Office international de la viande, l’OMSA a organisé un événement virtuel visant à promouvoir la participation des parties prenantes et à faciliter l’établissement de partenariats public-privé dans le cadre de la lutte contre la PPA.

Pour mieux aider ses Membres, l’OMSA a également publié les Lignes directrices sur la compartimentation de la PPA. Ces lignes directrices, qui s’adressent aux Services vétérinaires et au secteur privé, aident les Membres et les parties prenantes de la filière porcine à mettre en place des compartiments pour séparer et isoler les animaux selon certains principes. Son objectif : limiter les contacts entre les animaux sains et malades afin d’endiguer la propagation de la PPA.

Contrôler les foyers de maladies : le cas de la PPA en République dominicaine

Les pays situés dans la région des Amériques sont en état d’alerte et restent très vigilants depuis que la peste porcine africaine a été signalée en République dominicaine en juillet 2021, après des décennies d’absence de cette maladie mortelle. Quelques jours plus tard, la maladie a également été notifiée en Haïti. L’Organisation mondiale de la santé animale et ses partenaires apportent un soutien essentiel aux Membres pour les aider à enrayer la propagation de cette maladie. Dr Luis Barcos, Représentant régional pour les Amériques, explique notre réponse à cette urgence zoosanitaire.

Prévenir les foyers de maladies grâce à la vaccination

Les vaccins font partie de nos meilleurs outils de prévention et même d’élimination des maladies, à la fois chez les animaux et les humains. L’élimination des décès humains dus à la rage transmise par les chiens demeurant une priorité pour l’OMSA et ses partenaires, notre banque de vaccins contre la rage a permis le déploiement de près de 190 000 doses de vaccin en 2021 dans quatre pays prioritaires (Brunei, Érythrée, Gabon et Namibie), et ce, malgré les restrictions liées à la pandémie de COVID-19. Nous avons également continué d’aider nos Membres dans l’élaboration et la mise en œuvre de plans d’action nationaux durables et reposant sur l’approche « Une santé » pour l’élimination de la rage transmise par les chiens. La Namibie et les Philippines ont été les premiers pays à obtenir la validation de leurs programmes officiels de contrôle par l’OMSA en 2021, ce qui marque une étape importante dans l’élimination de la rage transmise par les chiens. Pour recevoir cette approbation, les pays doivent respecter nos normes internationales. Les dossiers de candidature sont examinés attentivement afin de vérifier l’efficacité des mesures en place.

Par ailleurs, huit millions de doses de vaccin contre la peste des petits ruminants (PPR) ont été livrées à la Mauritanie en 2021, et des conseils relatifs à l’administration des vaccins ont été fournis dans le cadre du Projet régional d’appui au pastoralisme dans le Sahel (PRAPS), une initiative destinée à renforcer la résilience des bergers dans la région du Sahel. En améliorant la santé des populations de petits ruminants, nous contribuons à l’émancipation des femmes, car elles sont particulièrement concernées par l’élevage ovin et caprin.

Une nouvelle stratégie pour la santé des animaux aquatiques

La consommation humaine d’animaux aquatiques est aujourd’hui plus importante que jamais. Ces derniers représentent la première source de protéines pour des milliards de personnes sur la planète et une augmentation de la demande est attendue. En 2021, nous avons lancé notre première Stratégie mondiale pour la santé des animaux aquatiques, fondée sur les enseignements tirés des dizaines d’années d’engagement dans ce secteur.

Les foyers de maladies constituent la plus grande menace pour la production d’animaux aquatiques à l’échelle mondiale. Cette menace nécessite des actions collaboratives de la part de l’OMSA et de ses Membres, en coordination avec les parties prenantes concernées.

Cette stratégie est un appel à l’action visant à améliorer la santé et le bien-être des animaux aquatiques dans le monde. Les efforts actuels pour suivre le rythme de la croissance rapide de la production d’animaux aquatiques et de l’accroissement du risque d’émergence de maladies mettent en évidence la nécessité de renforcer quatre domaines : l’élaboration de normes, le renforcement des capacités, la résilience et le leadership. La stratégie consiste à identifier et à coordonner les actions permettant de répondre aux besoins communs les plus prioritaires ainsi qu’à concentrer les ressources sur les activités qui auront des effets à long terme. Cela contribuera à une croissance économique durable, à la réduction de la pauvreté et à la sécurité alimentaire, aidant ainsi à atteindre les Objectifs de développement durable 2030.