Défendre la santé animale au sommet du G20

La réponse aux menaces sanitaires mondiales ne peut être efficace qu’en prenant en considération la santé animale, humaine et environnementale. C’est ce que l’OMSA a préconisé en 2021, alors que les dirigeants et ministres du monde entier se réunissaient à l’occasion du 16e sommet du G20, accueilli par la présidence italienne.

En septembre 2021, avant le sommet, nous avons participé à la réunion des ministres de la Santé du G20. La Directrice générale de l’Organisation, Monique Éloit, a profité de l’occasion pour souligner le rôle essentiel des Services vétérinaires dans l’atteinte de la résilience « Une santé » ainsi que la nécessité de leur financement approprié et durable. Dans le cadre de l’approche « Une santé », la santé des animaux, la santé des écosystèmes et la santé des humains sont considérées comme interdépendantes.

Au sommet du G20 en 2021, nous avons a plaidé en faveur de l’inclusion des capacités « Une santé » dans les recommandations du G20 destinées aux agents de santé publique. Nous avons également mis l’accent sur la nécessité d’apporter une aide adéquate aux Services vétérinaires et sur l’importance de leur rôle en tant que personnel de santé de première ligne, ainsi que dans la prévention et la préparation aux pandémies.

Un excellent exemple de défi sanitaire actuel à relever dans le cadre de l’approche « Une santé » est l’antibiorésistance. Tout en appelant à une utilisation prudente des agents antimicrobiens chez les humains, les animaux et les plantes, les ministres de la Santé ont également salué les diverses initiatives intersectorielles actuellement en place dans le plan-cadre de l’Alliance tripartite (FAO, OMS OMSA) et du Programme des Nations unies pour l’environnement. Ils ont accueilli favorablement la création du Groupe de direction mondial sur la résistance aux antimicrobiens, devenu opérationnel en janvier 2021. Le Groupe est composé de dirigeants mondiaux et d’experts de différents secteurs œuvrant ensemble pour accélérer les mesures politiques sur l’antibiorésistance et améliorer la visibilité du sujet parmi les décideurs politiques.

Promouvoir la santé animale avec nos partenaires mondiaux

Tout au long de l’année 2021, l’OMSA a poursuivi son travail collaboratif de haut niveau avec ses trois organisations partenaires, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’Agriculture (FAO), l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), qui forment désormais l’Alliance quadripartite (anciennement tripartite).

En mai, un nouveau Panel d’experts de haut niveau « Une santé » a été lancé pour améliorer la compréhension de l’émergence et de la propagation des maladies susceptibles de provoquer une pandémie. Ce panel rassemble des compétences scientifiques variées en vue de faire progresser le programme « Une santé ».

Parmi les premières étapes clés figurait l’élaboration d’une définition exhaustive du principe « Une santé » . Cette nouvelle définition montre mieux comment la communication, la collaboration, la coordination et le renforcement des capacités relient les secteurs, les disciplines et la société dans leur ensemble au concept « Une santé ». Dans ce contexte, l’OMSA espère consolider le rôle primordial de la santé animale dans le cadre des questions de santé mondiale et promouvoir la collaboration entre les secteurs de la santé animale, de la santé publique et de l’environnement.

Placer la santé animale au centre de la préparation aux pandémies

La crise du COVID-19 nous l’a douloureusement montré : le monde a besoin d’une stratégie planétaire pour la prévention, la préparation et la riposte face aux pandémies. En 2021, les dirigeants mondiaux se sont unis pour lancer un appel urgent en faveur d’un instrument international de lutte contre les pandémies afin de protéger notre planète contre les crises sanitaires de demain. Alors que l’élaboration d’un tel cadre est en cours de discussion au niveau international, l’OMSA s’assure que les Services vétérinaires et la gestion de la santé animale (y compris celle de la faune sauvage) soient au cœur du renforcement de la prévention et de la préparation aux pandémies.

En 2021, l’Organisation a porté la voix de la santé animale par sa participation à l’Organe intergouvernemental de négociation (INB), coordonné par l’Organisation mondiale de la Santé pour soutenir l’élaboration d’un accord mondial de préparation aux pandémies.

La participation active de l’OMSA à ces discussions est également un moyen de garantir que la voix de ses Membres et des Services vétérinaires est bien représentée. Nos 182 Membres ont été encouragés à mobiliser leurs ministres de la Santé et des Affaires étrangères au moment où les pays s’unissent pour prévenir de futures crises.

En veillant à ce que la composante de la santé animale soit incluse dans les discussions mondiales à venir relatives aux défis sanitaires, nous contribuons à construire un avenir plus sain et plus résilient.