ARTICLE
La technologie à l’appui des
Services vétérinaires
En 2021, l’Organisation mondiale de la santé animale (OMSA, fondée en tant qu’OIE) a accéléré sa transformation numérique tout en restant focalisée sur les besoins de ses Membres. Objectif : exploiter les nouvelles technologies pour renforcer les Services vétérinaires dans le monde.
Accroître le soutien numérique auprès des Services vétérinaires
Plus numérique, plus réactif et plus efficace ; le soutien apporté par l’Organisation mondiale de la santé animale aux Services vétérinaires du monde entier est entré dans une nouvelle phase de transformation en 2021. Guidés par notre 7e Plan stratégique (2021-2025), nous nous sommes appuyés sur notre cadre numérique existant tout en restant focalisés sur les besoins de nos Membres à travers trois initiatives principales :
- le développement de l’Observatoire chargé de suivre l’application des normes internationales;
- l’évolution du Processus d’évaluation des performances des Services vétérinaires (PVS) ;
- la mise en œuvre de notre cadre de gouvernance des données.
Grâce à la numérisation, l’Organisation s’efforce à simplifier la diffusion et l’analyse des informations zoosanitaires pour toutes les parties prenantes. Un renforcement des capacités numériques favorisera également l’implication de nos Membres et le respect de nos normes internationales. Ces mesures améliorent la transparence, l’adaptabilité, la préparation et la résilience pour mieux surmonter les difficultés au niveau communautaire, national, régional et international.
Pour que les systèmes de santé animale soient efficaces, il sera essentiel d’exploiter les technologies numériques au bénéfice de tous les pays tout en garantissant leur utilisation responsable et leur accessibilité.
L’Observatoire : après la phase pilote
L’Observatoire est un projet stratégique à long terme. Il fournit un mécanisme axé sur les données pour le suivi et l’évaluation du respect de nos normes internationales. Lorsqu’il sera pleinement opérationnel, il s’agira d’un outil d’accompagnement et d’engagement pour nos Membres dans la mise en œuvre de nos normes internationales en matière de santé publique vétérinaire, améliorant ainsi la santé et le bien-être des animaux.
Lancée en 2020, la phase pilote de l’Observatoire s’est achevée en 2021. Cinq prototypes ont été réalisés afin de collecter des données et de définir des indicateurs pour décrire l’application de nos normes internationales par les Membres.
Par exemple, un prototype a été élaboré sur la peste porcine africaine (PPA), une maladie des porcs qui s’est propagée sans relâche ces dernières années, devenant ainsi une priorité en matière de santé animale pour la plupart des pays touchés. L’objectif était d’identifier les indicateurs associés aux normes pour la prévention et le contrôle des maladies, susceptibles d’aider à évaluer les capacités globales des Services vétérinaires à répondre à une urgence. Selon l’analyse et les informations transmises par les pays, 40 de nos 182 Membres disposaient d‘un plan d’urgence en place pour la PPA en 2018, tandis que 20 d’entre eux avaient organisé un exercice de simulation pour cette maladie entre 2006 et 2021. Ces deux actions sont des éléments essentiels de la préparation aux urgences.
Ayant maintenant identifié les indicateurs à suivre annuellement, l’Observatoire dispose de tous les éléments nécessaires pour son premier rapport annuel d’examen de la mise en œuvre, dont la publication est prévue fin 2022.
Le respect des normes internationales de l’OMSA améliore la santé des animaux et notre avenir. Parce que la santé animale se répercute sur la santé de tous.
De nouvelles voies d’avenir pour notre Processus PVS
Étant l’un de nos programmes phares de renforcement des capacités, le Processus PVS continue de fournir une expertise indépendante en se fondant sur des stratégies axées sur les pays pour améliorer les Services vétérinaires nationaux et renforcer leur rôle dans les systèmes « Une santé ». Plus de 140 pays ont déjà bénéficié de cette initiative. Le Processus PVS joue également un rôle capital pour aider les Membres à comprendre et à appliquer nos normes internationales. Ce programme fait actuellement évoluer ses méthodes pour mieux répondre aux besoins des Membres, en utilisant des options hybrides qui combinent activités virtuelles et interventions de terrain.
À la suite de la pandémie de COVID-19, l’Organisation a montré sa volonté d’accélérer la numérisation du Processus PVS. Début 2021, elle a mené sa toute première mission virtuelle au Liberia, dans le cadre de la mission PVS pour des laboratoires durables. Cette initiative menée entièrement à distance a mis en évidence la manière dont les nouveaux outils numériques pouvaient aider les laboratoires vétérinaires à faire face aux difficultés logistiques imposées par les restrictions sur les déplacements transfrontaliers. Ces nouvelles formes de collaboration et nouveaux outils en ligne peuvent ouvrir des possibilités et offrir une flexibilité accrue pour aider les Membres à aller de l’avant. Il faudra assurément se souvenir de l’expérience du Liberia comme d’une nouvelle étape importante dans l’histoire de l’Organisation. En servant de base au déroulement de toutes les futures missions du processus PVS, elle favorisera les triomphes de demain et inspirera à l’Organisation des méthodes hybrides pour relever les défis émergents et voir ses activités prospérer dans un monde de plus en plus interconnecté.
Notre base de données sur l’utilisation des antimicrobiens chez les animaux terrestres et aquatiques sera interactive et automatisée, permettant aux Services vétérinaires de notifier facilement l’utilisation d’agents antimicrobiens et d’accéder aux connaissances nécessaires pour prendre de meilleures décisions fondées sur des données probantes.
Transformation numérique et gestion responsable des données
Dans la mesure où nous nous appuyons de plus en plus sur les données pour orienter nos activités, nous devons nous assurer qu’elles sont accessibles à tous. En 2021, l’accent a particulièrement été mis sur notre cadre de gouvernance des données, conformément aux objectifs de notre 7e Plan stratégique. Ce cadre de gouvernance des données couvre des projets tels que le suivi de l’utilisation des agents antimicrobiens chez les animaux, l’Observatoire ou encore le programme GBADs (« l’impact mondial des maladies animales »), entre autres.
Notre cadre offrira un moyen de s’assurer que tout système de données utilisé par l’Organisation mondiale de la santé animale est sûr et efficace. Cela permettra également d’améliorer la transparence et l’accessibilité pour l’ensemble des Membres et des parties prenantes.
Parmi nos outils axés sur les données visant à aider les pays, nous développons actuellement un nouveau système en ligne interactif et personnalisé pour la collecte, l’analyse et la communication des données relatives à l’utilisation des antimicrobiens chez les animaux. Dans la mesure où il s’agit d’un élément clé de notre stratégie pour limiter l’émergence de l’antibiorésistance, nous recueillons les données sur les agents antimicrobiens destinés à être utilisés chez les animaux depuis 2015. La version améliorée de la base de données permettra une analyse et une communication plus rapides tout en offrant davantage d’autonomie à nos Membres, qui bénéficieront d’informations et d’indications précieuses. En 2022, plusieurs webinaires seront organisés pour sensibiliser les parties prenantes à la collecte des données sur l’utilisation des antimicrobiens et les accompagner dans la transition vers le nouvel outil numérique.
En 2021, l’Organisation a également lancé la nouvelle version de WAHIS, sa base de données mondiale sur la situation de la santé animale dans le monde. Les données WAHIS présentent les informations transmises par les pays sur les maladies animales. La nouvelle interface publique propose une cartographie interactive et des tableaux de bord facilitant la consultation, la visualisation et l’extraction des données, dans le but d’aider à la fois les décideurs nationaux et la communauté internationale à prendre des décisions fondées sur des données probantes. Un meilleur accès aux données permettra d’améliorer la santé et le bien-être des animaux.
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